Les espaces naturels font la richesse du Haut Cantal.
Le Haut Cantal offre un patrimoine naturel riche et diversifié. Ses montagnes, ses cascades, ses tourbières ou encore ses forêts contribuent à l’identité du territoire et à l’harmonie de ses paysages dont certains sont classés.
Au fil de l’eau
L’eau est très présente sur notre territoire. Rivières et ruisseaux, lacs, étangs et cascades, ces sites naturels permettent d’apporter de la fraîcheur en été. Ils sont également l’occasion de faire de belles promenades.
Notre territoire regorge de chutes d’eau toutes plus belles les unes que les autres. Pour les découvrir, consultez notre page spéciale Au fil de l’eau.
Héritage volcanique
Le Haut Cantal dispose d’un passé volcanique important qui a façonné le paysage qui s’offre à nos yeux de nos jours. Situé entre plusieurs volcans, le territoire témoigne d’une histoire géologique importante.
Au Sud se trouvent les Monts du Cantal vestiges du plus vaste stratovolcan d’Europe, le volcan Cantal. Le volcan cantalien s’est construit en une succession de phases d’éruptions qui ont eu lieu de –13 à –3 millions d’années. D’un diamètre de 70 km et d’une superficie de 2700 km², son imposante taille est formée d’un cône central stratifié (alternance de coulées de lave et de téphras) et d’un piémont périphérique pouvant recouvrir plusieurs milliers de km², le stratovolcan cantalien a pu atteindre 3500 à 4000 mètres d’altitude selon certaines hypothèses. Aujourd’hui, le volcan Cantal n’offre pas un lieu unique avec un cratère facilement identifiable, mais un ensemble de crêtes, sommets et vallées, vestiges de son passé.
Considérablement modelés par l’érosion des anciens glaciers, ces derniers ont formé des vallées glaciaires en forme d’étoile depuis le Puy Mary. Ce sommet emblématique, par sa forme pyramidale facilement reconnaissable, du département culmine à 1783 m.
Les Monts du Cantal sont classés depuis 1965, dès la création du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne en 1977 ils sont intégrés au périmètre (tout comme les communes du Pays Gentiane), en 2012 le Puy Mary obtient le label « Grand Site de France ».
À l’Est se trouve le plateau du Limon, vaste plateau basaltique accueillant de nombreuses estives durant la période estivale. Vestiges d’une activité agricole passée, le plateau est parsemé de burons.
Au Nord se situe une partie du massif du Cézallier partagé entre les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme. Le stratovolcan du Cézallier fut actif de -8 à -3 millions d’années. Sa taille était d’environ 25km de long et 10km de large. Aujourd’hui le paysage est composé de plateaux et de montagnes volcaniques. Le Cézallier est souvent comparé à des paysages de Mongolie. Les vastes plateaux se composent de vastes étendues d’estives où l’hiver est rigoureux. Aux beaux jours, la transhumance redonne vie à ces prairies d’altitudes.
À l’Ouest, le plateau de Trizac, à une altitude de 1100 mètres en moyenne, est dédié dès le Moyen Âge au commerce de bovins et est bordé par les vallées du Mars et de la Véronne. Il offre un paysage caractéristique des estives, avec des burons, des murs de clôture en pierre sèche.
Tourbières
Les tourbières présentes sur le territoire sont apparues entre -8 000 et -3 000 ans. Le facteur indispensable à la formation d’une tourbière est l’eau. Elle se caractérise par l’accumulation progressive de matières végétales pauvres en oxygène, où la matière organique a une décomposition ralentie : c’est ce qu’on appelle la tourbe. L’écosystème qui en résulte est riche, ce qui permet le développement de plantes inhabituelles comme des plantes carnivores.
Les tourbières constituent un patrimoine à préserver du fait de leur équilibre fragile et de l’importance biodiversité qui s’y trouve. Nombreux sites disposent donc de mesures de protection et d’accompagnement pour les propriétaires en disposant sur leurs parcelles.
La tourbière du lac de Roussillou à Riom-ès-Montagnes est nichée dans un environnement naturel privilégié. Le lac est un lieu apprécié des pêcheurs, puisque le tremblant tourbeux qui s’y trouve représente un radeau végétal flottant à la surface constituant un habitat idéal pour de nombreuses espèces de poissons.
Le sentier de découverte de la Taphanel autour de l’étang des Bondes propose un parcours de 2,8 km expliquant la formation des tourbières et propose une lecture du paysage marqué par le volcanisme.
Les tourbières de la Sagne de Grand Combe, sur la commune d’Apchon, se distinguent par la présence de trois plantes protégées : l’Andromède à feuilles de Polium, la Laîche des tourbières et la Drosera à feuilles rondes.
Dans la forêt
Conscient que la préservation du patrimoine naturel est un enjeu incontournable des politiques publiques, le label Espaces Naturels Sensible a été créé en 1985 et constitue une reconnaissance de la sensibilité d’un site. Le Cantal compte 14 ENS sur son territoire.
L’ENS du bois du Marilhou abrite une flore et une faune riches et diversifiées, dont une dizaine d’espèces protégées. Au cœur du bois se trouve le sentier de découverte des cases de Cotteughes qui vous dévoilera les secrets de la nature. Ouvrez bien les yeux, vous verrez peut-être des espèces typiques du lieu comme des loutres, des truites ou des orchidées… et peut-être même deux serpents sortir des cases de Cotteughes.
Le bois du Marilhou n’est pas le seul bijou forestier de notre territoire. Le sentier botanique de Chassagne (Saint-Etienne de Chomeil) vous permettra d’en apprendre plus sur la flore du Bois de la Laubie.
Sur la rive droite des gorges de la Rhue, la forêt des Mauberts (Montboudif) vous impressionnera. Il y a encore peu de temps, un hêtre majestueux, âgé de 200 ans et haut de 43 mètres, trônait au milieu de cette forêt. Il se nommait autrefois le Vice-Roi des Mauberts, le roi étant un gigantesque sapin disparu en 1930.
Entre Saint-Amandin et Saint-Etienne de Chomeil à la confluence de la petite Rhue et de la grande Rhue, la forêt d’Algères une biodiversité importante. Les passionnés de mycologie trouveront leur bonheur dans cette ancienne forêt domaniale.